CHENG Ran, Filière médicale francophone, promotion 2016
« Ce n'est pas que la vie soit courte, c'est que le temps passe vite... »
-- Henri Jeanson
L'année de FFI à Paris est terminée, et avec, toutes mes expériences précieuses et inoubliables, tous mes sentiments réels, ma tristesse, mon attachement. Il y a un an, je n'aurais pas pu imaginer ce que je vivrais, sachant que je ne voulais pas participer à ce programme.
Pot au feu avec collègues de Paris
En rétrospective, je pense que cette année à Paris était l'année la plus libre de ma vie. J'en étais satisfaite et heureuse: un logement sécurisé dans la cité universitaire, une liberté entière, un revenu mensuel stable et suffisant, une réduction d'étudiant, qui me permettait de fréquenter les musées, aucune pression de mariage, ni souci des problèmes de santé de mes parents. J'étais consciente de mon départ un an après, ce qui m'a épargné des inquiétudes sur la future carrière et sur les rapports interpersonnels. D'ailleurs, j'ai bien profité de ce séjour pour observer la ville et ses résidents, découvrir ses qualités et ses défauts et apprendre des connaissances comme je le voulais.
Mon badge
Ainsi, je suis très reconnaissante à l'École médicale sino-française, qui nous a offert une telle opportunité de sortir du pays et d'élargir nos horizons. Je voudrais également remercier mes collègues et mes copains à Paris de m'avoir beaucoup inspiré. De plus, je souhaite exprimer ma gratitude à mes parents pour leur soutien et leur encouragement.
En écrivant ce résumé, je repensais à tous mes acquis: ma satisfaction personnelle, l'acquisition de connaissances professionnelles, telles que les différents protocoles d'examen, la participation à la Réunion annuelle de la médecine nucléaire en Europe (EANM), l'amélioration du français, notamment à l'oral, la capacité à se débrouiller face à différentes situations de la vie quotidienne, la rencontre des nouveaux amis, etc.
Exposé à l'EANM, après la soumission d'article, sous la direction de mes directeurs de l'Hôpital Ruijin
Certes, je me sens encore perdue. J'ai peur de tout, je n'ose pas prendre mes responsabilités, je n'arrive même pas à vous expliquer ce dont j'ai bénéficié grâce à ce programme. Néanmoins, je suis persuadée que j'ai vécu une expérience formidable qui m'a rendu sereine.
Chers camarades de la Filière francophone médicale, si vous souhaiter partir en France en 7ème année, ne craignez pas les obstacles à ce départ. Tant mieux pour ceux qui ont beaucoup appris dans cette aventure. Même si vous ne pouvez pas profiter de toutes les opportunités offertes, cette expérience garde toujours son sens.
